Les superstitions et croyances anciennes
Cela fait des siècles que l’homme à des croyances et des superstitions diverses et variées. Aujourd’hui très peu des croyances nous sont parvenus intactes. Certaines sont toujours présentes, croisé un chat noir, passer sous une échelle, renverser du sel mais la grande majorité ont disparues ou sont méconnues des masses. Cette page leur est dédiée. Ici nous exposerons quelques superstitions sur des objets, animaux ou plantes qui était très connues et respectées au XVème et XVIème siècle. A leur lecture, nous nous sommes aperçus que certaines pratiques relèvent de la magie qui était pourchassée à cette époque. C’est donc un clin d’œil aux inquisiteurs de l’époque et rappelons que la magie est il semble présente dans chacun de nous au travers de nos portes bonheur et croyances ou encore chiffre porte bonheur.
Les grains de beauté
Sous l’ancien régime, existait une forme de divination qui a presque disparue aujourd’hui : la divination par l’intermédiaire de la position des grain de beauté sur le corps. Voici donc un petit aperçu des différentes parties du corps ou se loge les grains de beauté et leur signification
- sourcils : pour les hommes un mariage heureux est à prévoir avec une femme agréable, pour les femmes l’époux sera riche et séduisant.
- Lèvres : gourmandise
- Narine où base du nez : annonce d’un long voyage mais aussi signe de concupiscence
- Front : richesse et bonheur pour toute l’existence, chez les filles puissance et peut être haute fonction au sein du pays.
- Epaules : malheur, captivité.
- Poitrine : Pauvreté
- Cœur : Méchanceté
- A hauteur du foie : santé fragile
- Sur la nuque : décapitation prévisible… |
Le crapaud
Une face lunaire et ténébreuse, crépusculaire et laide. Le crapaud a toujours symbolisé la luxure, l’avarice, le mensonge. Symbole de mort et de damnation le crapaud a toujours fait peur et à juste raison. Il n’y pas si longtemps, le crapaud, serviteurs du Diable était sensé dévoré les seins et le sexe des filles folles de leurs corps lorsqu’elles arrivaient aux enfers. Trouver un crapaud dans le cercueil d’un défunt indiquait que l’âme du mort était damnée par contre un crapaud se promenant sur une pelouse tranquillement, devait être protégé car il était la matérialisation d’une âme malheureuse. Cependant, si un crapaud s’approchait de vous volontairement, le croyant devait faire dire une messe pour se protéger du démon. De plus comme le serpent, le chat, l’araignée, le crapaud et l’animal des sorcières. Il serait lors des Sabbats invité et baptisé par Satan lui-même. Il est également à signaler que le crapaud est recouvert d’un poison particulièrement fort. Les sorciers ou ceux qui était appelé sorcier faisait sécher un crapaud puis l’accrochait à la porte de l’étable d’un voisin après l’avoir recouvert de sel. Les bovidés léchaient alors le batracien et s’empoisonnait. Le sorcier enlevait alors le crapaud et allait jeter une malédiction sur leurs voisins qui voyait alors tomber leur troupeau malade. Il est indéniable que le voisin malheureux venait supplier le sorcier de guérir ses bêtes. Face à cela, les habitants ne pouvaient que respecter cet homme étrange qui pouvait empoisonner les bêtes mais aussi l’eau des puits. Certains diraient, « c’est pas sorcier » mais cela garantissait la tranquillité à ceux et celles qui connaissaient le secret !
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La faucille
La lame tranchante en forme de croissant de lune a toujours été un symbole de moisson bienfaisante mais aussi de mort. Nous ne parlerons pas ici de la faucille des droites dont l’utilité est connue. Nous allons insister sur les croyances qui accompagnaient la faucille dans nos campagnes française du XIIIème au XVIème siècle. Considérer comme protéger du mauvais sort, fixer une faucille sur la face nord d’une cheminée d’une maison à l’aide de cinq ou sept clous assurait la protection de la maison à condition que le croissant de la faucille soit ouvert vers l’est. Sous le berceau d’un enfant, deux faucilles placées en croix protége l’enfant du mal. Pour éloigner les sorciers, disposer deux faucilles tranchant vers l’extérieur devant la porte des étables. Pour éloigner les sorcières mais aussi les renards et les rapaces qui ravageaient les basses-cours, il suffisait de faire bouillir du lait avec une faucille à l’intérieur. Se piquer volontairement la main à l’extrémité d’une faucille garantissait que jamais on ne se blesserait gravement avec un outil. A la fin des moissons, jeter trois fois sa faucille par-dessus son épaule gauche et la planter ainsi dans le sol garantissait une récolte fructueuse.
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